Naissance du Mouvement au Québec

fall-1072821_1920.jpg

La spiritualité de Chiara s’est répandue à travers le monde. Elle a traversé l’océan et est arrivée enfin en Amérique du Nord.

Et aussi au Québec !

On se demande parfois quand et comment la spiritualité de l’unité est arrivée au Québec. Voilà plus de 50 ans qu’un embryon de communauté a commencé à voir le jour grâce à la pulsion donnée par l’Esprit-Saint.

Vers la fin des années 50, une dame de Sherbrooke apprend l’existence du mouvement des focolari par l’entremise de la femme d’un diplomate canadien, d’origine québécoise. Elle commence la traduction et la transmission de la Parole de vie et avec d’autres femmes, la fait parvenir à un grand nombre de ses connaissances.

Giovanna, Sharry et Antonio, focolarini, arrivent à New York le 14 septembre 1961 et c’est le début d’aventures où se transmet ce feu qui brûle au milieu d’eux. 

Au fil du temps, ils viennent à Toronto où nait la toute première communauté du Mouvement des Focolari au Canada. C’est fin 1977 que s’y installe le premier focolare féminin. Cette même année-là, une religieuse de Montréal, Sœur Gilberte, ayant lu un article sur les focolari, se met en contact avec le focolare de Toronto pour en connaître plus. C’est ainsi qu’Yvonne et Joséphine viennent au Québec et y rencontrent un groupe de jeunes filles duquel fait partie Martine, qui choisit cet Idéal de l’unité. Deux ans plus tard, elle rencontre Sharry et Giosi, l’une des premières compagnes de Chiara.  

Chiara Lubich fait une visite à New York en 1968 et c’est là qu’elle décide d’ouvrir le premier focolare masculin à Toronto.  

À Montréal, des familles franciscaines entendent parler du mouvement par le père Jacques B., capucin. Les couples sont de plus en plus intéressés.  

On peut dire que le mouvement arrive au Québec spécialement grâce aux communautés religieuses. Un frère français de l’ordre des Frères de Saint Gabriel (St-Grignon-de-Montfort) y donne une grande impulsion et soutient les personnes de la communauté naissante.

Le Québec reste quand même toujours rattaché à New York et Umberto Gianettoni, focolarino, y vient régulièrement rencontrer les hommes, les religieux et les prêtres intéressés à connaître un peu plus la spiritualité de l’unité. Ce travail est poursuivi par Nuzzo qui connaît très bien le français.

L’été suivant, toujours en 1969, citons que Jean-Claude et Marie-Rose vont à la Mariapolis de Fairfield, accompagnés de Sr. Marie-Blanche, de Louise de Rimouski, de Martine de St-Donat ainsi que de quelques personnes de Sherbrooke.  Les 7 enfants de Jean-Claude et Marie-Rose assistent à leur première rencontre Gen (Génération Nouvelle).

Frère Fabien, mariste québécois qui participe en France à une retraite, y découvre la spiritualité de l’unité.

De petits groupes se forment autour de la Parole de Vie.  Des familles et des jeunes s’intéressent à cette spiritualité et sont formés par des focolarini des États-Unis et de Toronto.

En 1970, Claude D. se rappelle avec bonheur de sa première rencontre avec les focolarini, Nuzzo de New York et Julien de Toronto. Lui et Annie, son épouse sont délégués des foyers franciscains et habitent à Boucherville.

Une première mini-Mariapolis a lieu à Montréal en 1970 en la présence de Sharry et Giosi, au Sanctuaire Marie-Reine des Cœurs. 150 personnes y participent, dont Lucie et ses parents, des foyers franciscains, qui habitent également Boucherville. C’est en 1969 que Lucie est attirée par la grande lumière, la paix et la joie qui émanent de toutes ces personnes engagées dans la vie du mouvement. Elle assiste à ses premières rencontres Gen, au moment où Chiara lance le mouvement Gen.

De plus en plus de personnes connaissent la spiritualité de l’unité. Nommons parmi d’autres l’Abbé Jacques, vicaire à St-Marc de Montréal pour qui c’est le début d’une vie empreinte de l’Idéal; il joue un rôle de pionnier auprès de séminaristes, prêtres, jeunes et toutes les personnes de la communauté de Montréal. Les premières rencontres voient le jour dans le sous-sol de sa Paroisse.  

Des religieuses, nommons entre autres Sœur Claire, Sœur Laurette, Sœur Angèle, Sœur Rita et Sœur Julienne de différentes communautés, aident également beaucoup.  

À St-Jérôme, en 1975, se développe un groupe de religieux avec les Frères des Écoles Chrétiennes. Citons les FF. Richard, Conrad, Martial, Michel, Émile et Michel D. qui font partie du groupe.  Les frères Richard et Conrad mettent à la disposition de la petite communauté de St-Jérôme ‘’La Grange’’ qu’ils rénovent pour qu’ils puissent s’y rencontrer.  Citons aussi Michel et de nombreux membres de sa famille dont Claire, sa mère, qui prépare un bon spaghetti pour le souper. Père Yvon P., père blanc, dit la messe lors de ses réunions.  

Louis rencontre l’Idéal par l’entremise de L’Abbé Jacques et Yves B lui fait rencontrer Frère Richard et Luc C. Cette année-là, Luc, Louis et Yves, accompagnés de Frère Richard vont à une rencontre Gen à New York.  

La même année, l’arrivée de Raymond et Annette à Montréal, marque un point tournant dans la formation d’une véritable communauté. Ils ont vécu près de Chiara.  Annette soutient les femmes et Raymond anime des rencontres pour les couples. Au début, un groupe de familles se réunit chez eux aux quinze jours.  Sous l’impulsion de Raymond, se forme le premier noyau de volontaires hommes et les Gen ne sont pas sans bénéficier de sa présence paternelle.  Nous ne pourrions citer également tous les couples qui se greffent à lui tant ils sont nombreux. Il est la bougie d’allumage et un pilier solide dont nous n’apprécierons jamais assez l’amour et le dévouement.  

En 1975, Lucie, Martine et Francine se rendent à New York et y vivent une mariapolis mémorable de plus de 1200 personnes! 

F Réal, frère mariste, organise des rencontres de jeunes garçons au Collège Laval. Professeur de secondaire trois, Il emmène à New York un groupe de jeunes pour participer à un Genfest où environ cinq cents jeunes, âgés pour la plupart de quinze ans, viennent de partout aux États-Unis et au Canada. Plusieurs y font alors la rencontre de Nuzzo qui viendra par la suite leur rendre souvent visite à Montréal ou à St-Jérôme.  

En mai 1978, environ 450 participants se retrouvent au sous-sol de la Paroisse St-Marc pour la mini-mariapolis.   

F Richard « exporte » l’idéal en Haïti en 1980.  Il organise une rencontre avec douze haïtiens à laquelle participe aussi le F Réal G. 

En 1982, le groupe musical international du Gen Rosso vient à Montréal et c’est toute la communauté qui coopère pour faire de leur séjour, et surtout de leur concert au théâtre St-Denis, un véritable succès et un moment fort dans le développement de l’Idéal.  

Le Canada devient une zone distincte des États-Unis à partir de 1984.

Cette même année-là, la première Mariapolis québécoise ‘’francophone’’ a lieu à l’université de Sherbrooke en présence de personnes d’un peu partout au Québec.

Toujours en 1984, grâce à des religieux et religieuses, le mouvement grandit en Haïti ensuite confiée à la zone du Canada. De nombreux contacts et visites s’en sont suivis depuis 1988.

En septembre 1986, le focolare féminin ouvre à Montréal; une communauté bien vivante l’y attend. Par la suite, en 1990, c’est au tour du focolare masculin de s’établir à Montréal.

Diverses branches du Mouvement se développent et prospèrent par la suite.  Des communautés locales voient le jour à Québec, Rimouski, Granby, et Ottawa. Les activités du Mouvement se tiennent sur une base régulière, tant chez les jeunes de tous âges que chez les plus vieux, laïcs et religieux. De nombreux groupes de Parole de Vie se réunissent un peu partout et quelques entreprises liées à l’Économie de Communion naissent.